Si les portraits de Bayard au XVIe oscillent entre le type du courtisan imberbe et du guerrier barbu, ceux de la seconde moitié du XVIIIe vont révéler ses qualités morales comme sa continence et sa vertu dans l’agonie. Quant au XIXe la représentation la plus célèbre est celle de Louis Ducis représentant l’adoubement de François Ier.
On découvre aussi, au travers d’une étude inédite sur les chansons, Bayard parmi les chants de guerre de son temps ! Du côté espagnol, Bayard était même considéré comme un ennemi respectable. D’un autre côté, Symphorien Champier, son premier biographe, en fait un héros des Alpes. D’ailleurs avant la Renaissance, la montagne était perçue comme un monde horrifique et agressif, entre « répulsion et fascination ». Champier renverse ce regard. Il évoque pour cela autant le mont Aiguille que la vallée du Grésivaudan que Louis XI qualifiait de « plus beau jardin qui fust au monde ». Grâce à Champier et au travers de Bayard et des Allobroges, les Alpes héritent d’une image positive. Avec son Bayard, Champier fait de la montagne un espace noble et sage.